
Jeanne est un oiseau de jour éclos en 1985. Voletant dans l'époque, on picore comme on peut des miettes de substance, car il faut sauver ces bouts d'or...
Marie est un oiseau de flamme de 1981, on en fera quelque chose du bois qui reste, volcan, feu d'artifice...
Jeanne et Marie se sont croisées un beau matin sur le fil rouge de la dernière ligne électrique de l'année 2011 ; et depuis, perchées là-haut, du quatrième étage des voix du monde, elles observent et saisissent et badinent et racontent. Ça bluffe en inventant des langues, ça se confie, les enfants, les parents, la vie des belettes, les insomnies, la copine Emily...
Oiselles futées, quand les gens passent, elles dévêtent et revêtent leur âmes avec le charme des élégances perdues.
Le port haut et le rire généreux, JeanneMarie est ce duo de jeunes dames ailées à la fois nobles et débonnaires, curieuses et raffinées, précieuses et naturelles. Qu'un Olivier Maessian du XXIème siècle se penche enfin sur leur chant, nom d'une mezzo !
Il paraît qu' on a déjà des traces, comme ce phonogramme de 2014 « Les chansons polyzyglottes ».
Et puis on parle de la nouvelle captation du téméraire ornithologue Grégory D'argent, qui réussit à les approcher, les apprivoiser, les enregistrer : des chants incroyables, des tresses d'or chaloupées par toutes sortes de battements d'Afrique et d'ailleurs.
Sortie prévue pour 2022, bientôt, pour vos oreilles...
Anne Sylvestre, mère pour les mésanges, nous a quittés il y a peu.
Elle nous laisse avec JeanneMarie, comme avec la relève.
JeanneMarie, vu par Paul Barbieri